Les strapontins du Théâtre de Montbéliard
n'avaient certainement jamais vu cela. Jamais. Pourtant habitués aux pièces les
plus diverses, qu'elles soient contemporaines ou classiques (et pas souvent les meilleures, malheureusement...), jamais les
sièges n'auraient pu s'attendre à voir un tel spectacle : un spectacle retraçant
l'histoire du mouvement Punk américain jusqu'à l'explosion anglaise, à
la fin des années 70. Détonnant !!
Et c'est pourtant bien ce qu'il s'est passé en
ce mardi soir de fin février. D'abord programmé au Palot (lieu qui se serait prêté bien plus volontiers au style), le spectacle a bien pris
possession du Théâtre de Montbéliard, le faisant ressembler, le temps
d'une soirée, au CBGB's de New York (la célèbre salle de concert punk).
Adapté
de l'ouvrage éponyme de Legs McNeil et Gillian McCain, le spectacle
Please Kill Me retrace la naissance et la quintessence du punk, à grands
coups d'anecdotes cocasses et d'interviews des acteurs de l'époque,
tels Iggy Pop, Joey Ramone et bien d'autres.
La compagnie Sentimental
Bourreau, sur une mise en scène travaillée de Mathieu Bauer, a alors
pris soin de plonger l'assistance au cœur du célèbre phénomène, dans ses
mots, ses maux et sa musique. Accompagnés de musiciens sur scène, les
comédiens/interprètes vont même jusqu'à revisiter quelques morceaux de
l'époque, et non sans talent.
Entre théâtre, lecture et concert donc, le spectacle prend
la mesure d'un phénomène, d'une culture au syndrome comète, de façon
intelligente, soignée et finement maîtrisée.
Sid Vicious aurait dé-tes-té.
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